Elections du 23 juin 2004: nos questions culture/média Chapitre 1 | Le financement de la RTBF (questions 1 à 8)QUESTION 4: Que pensez-vous de cette déclaration parue dans Le Soir (24 et 25 janvier 2004, page 39) de Frédéric Ledoux, producteur de la nouvelle émission "Une brique dans le ventre": "La plus grosse part du boulot consiste à trouver des partenaires qui veulent bien investir dans une émission, mais sans qu'on montre des produits, leur objectif étant qu'on traite de leur sujet."N'y a-t-il pas là une discrimination avec les thématiques socialement utiles mais portées par aucun sponsor (économique ou politique)... et qui ont donc beaucoup moins de chance d'apparaître d'une manière équivalente à l'écran?- Christian Dupont, Ministre de la Culture (PS): Je pense qu'une télévision publique doit avoir une logique de programmation qui corresponde à ses missions de Service public. Elle n'est pas là pour faire du sponsoring de produits, d'une manière ou d'une autre. Si dans la logique de programmation, il est intéressant de parler de l'un ou l'autre sujet et qu'un annonceur publicitaire veuille faire de la publicité d'une manière claire, pourquoi pas! Mais il ne faut pas "faire du programme" parce que quelqu'un veut bien le payer et réaliser n'importe quoi. - Olivier Chastel, Ministre de l'Audiovisuel et des Arts et Lettres (MR): Toute la difficulté de la réalisation de ce type d'émission se concentre sur le respect de la déontologie. Il apparaît clairement qu'il ne faut pas favoriser tel ou tel produit qui serait le fruit d'un sponsor. La déontologie veut aussi que les thèmes restent éclectiques par rapport à ce sponsor. Avec l'écologie, on vient d'évoquer un sponsor institutionnel. C'est encore plus vrai avec des sponsors privés. - Jean-Marc Nollet, Ministre de l'Enfance (ECOLO): Pour moi, c'est doublement choquant. La première chose qui m'a frappée lorsque j'ai lu cette déclaration, c'est le fait que le producteur dise qu'il consacre la plus grosse part de son temps de travail à chercher des sponsors et donc pas à concevoir son émission. Là, on s'écarte manifestement du rôle normal d'un producteur ou d'un réalisateur. Le deuxième élément à souligner, c'est l'influence directe ou indirecte que le sponsor peut avoir sur l'émission elle-même. Au plus on est proche d'une émission d'information, au plus il faut faire attention aux influences indirectes. Dans les divertissements, il faut être attentif aux influences directes. Dans les magazines est les émissions d'information, il y a en plus ces influences indirectes. - Julie de Groote, Parlementaire (cdH): La présence des sponsors ne me dérange pas s'il est clair que la ligne rédactionnelle de l'émission est bien laissée à la RTBF, que le sponsor n'influence pas le contenu du message! Je reviens ici sur le rôle du CSA qui est trop souvent méconnu. Cet organisme est chargé de vérifier si les balises qui maintiennent une certaine éthique sur les chaînes sont bien respectées. Quand vous découvrez un problème, écrivez donc au CSA.
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